Indépendant et A but non lucratif «Think Tank» Europe-Mexique, @MorganeBravo Présidente & Fondatrice, (Association française Loi 1901). Le Mexique, qui a présidé le G20 2012, est un pays important. 3fois la France en superficie, + de 131 millions d’habitants, membre de l’OCDE, c’est le premier pays hispanophone au monde et la première puissance commerciale d’Amérique latine. Ce sera l’une des premières économies du monde dans les années à venir! AVANT LO❗️#DigitalDiplomacy #Diplomatie
jueves, 15 de octubre de 2009
*Le Mexique mis à l’épreuve par la récession mondiale...*
***Dans les années 1990, le Mexique a suivi allègrement la voie de la mondialisation, qui a révolutionné le commerce mondial, et son économie en a recueilli les dividendes pendant plus de dix ans. Cette plus grande ouverture du marché s’est toutefois traduite par une vulnérabilité accrue à la récession mondiale, la plus grande épreuve que la mondialisation ait eu à surmonter jusqu’à présent. Le Mexique s’en tire-t-il? Et surtout, cette ouverture survivra-t-elle au ralentissement?
L’économie mexicaine a bien réagi au cours du dernier cycle économique. Après la crise du peso en 1995, le pays a connu une croissance moyenne de 5,5 % par an pendant cinq ans. Freinée par la suite pendant trois ans en raison de la légère récession américaine de 2001, la croissance a rebondi. De 2004 à 2007, le Mexique a connu un taux d’expansion moyen tout juste inférieur à 4 % par an, ce qui se compare avantageusement à la moyenne de l’Amérique latine. Dans les bonnes années, le commerce international a été un des principaux moteurs de la croissance, les exportations ayant augmenté à un rythme plus de deux fois supérieur à celui de l’ensemble de l’économie.
Les bonnes nouvelles ont malheureusement connu une fin brutale il y a un an. La première d’une série de quatre contractions trimestrielles brusques a eu lieu entre juillet et septembre 2008 et, selon les estimations, l’activité économique a chuté de 9,7 % au cours des quatre derniers trimestres – tirée par la contraction estimée de 24 % des exportations. Le PIB du Mexique a suivi de près la voie de la production industrielle américaine, et les effets ont touché l’activité intérieure : les ventes au détail sont aujourd’hui de 5 % inférieures à celles de l’an dernier, et la tendance est à la baisse.
Un certain nombre d’indicateurs laissent croire que le pire est peut-être passé. La confiance des entreprises remonte et a même récupéré plus de la moitié de la perte subie à la fin de 2008. Les fabricants sont beaucoup plus optimistes qu’il y a six mois, et la confiance reprend. La Bourse a regagné presque tout le terrain perdu à la fin de l’année dernière. Qui plus est, les coûts des emprunts internationaux se sont stabilisés. Les écarts obligataires, qui avaient connu un sommet l’automne dernier à plus de 500 pb, se sont depuis normalisés, et sont à 250 pb actuellement.
La table est mise pour la reprise, mais la grande question est de savoir quand le repas sera servi. Tout comme l’économie canadienne, l’économie mexicaine dépend du commerce, et sa fortune est donc tributaire de la performance mondiale, surtout américaine. L’intensité commerciale du pays – addition des exportations et des importations, en pourcentage du PIB total – a bondi de 20 à 55 % entre le début des années 1990 et aujourd’hui, et l’on s’attend à ce qu’elle passe à 70 % pendant la reprise. Cependant, les échanges demeurent déprimés, et le seront probablement jusqu’à ce que l’activité américaine commence à remonter la pente au milieu de 2010. Si les exportateurs mexicains peuvent attendre jusque-là, ils tireront de nouveau d’excellents dividendes du commerce. La croissance est maintenant prête à repartir en flèche aux États-Unis, et à entraîner le reste du monde avec elle, ce qui donnera un coup de pouce à la reprise tant au Mexique qu’au Canada.
Les exportateurs mexicains s’en sortiront-ils? Seul le temps nous le dira. Le retour à la rhétorique protectionniste est un obstacle majeur. À la suite de l’adoption du slogan législatif « Achetez américain » aux États-Unis, une vague de mesures et de contre-mesures a commencé à déferler, et le Mexique s’est senti obligé d’introduire ses propres mesures de représailles. Ces actions devraient en rester au stade de la rhétorique visant à apaiser les électeurs, car un plus grand nombre d’emplois – tant au Mexique que dans le monde entier – dépend du libre-échange et de l’ouverture du marché. C’est ce que suggère le mouvement de la politique mexicaine : depuis 1994, le pays a signé 10 accords de libre-échange, des négociations sont en cours pour un 11e, et des rumeurs circulent sur un accord possible avec le Brésil. Le Mexique demeure donc engagé sur la voie de la mondialisation.
Conclusion? Les récessions ont toujours menacé de défaire les progrès du commerce international. L’investissement et l’engagement du Mexique à cet égard sont mis à l’épreuve en ce moment, mais les gains que le pays a réalisés jusqu’à maintenant grâce au libre-échange élargi, et les accords qu’il envisage, permettent de croire qu’il s’en tirera.
Par Peter G. Hall,
Vice-président et économiste en chef,
Exportation et développement Canada (EDC)
Le 14 octobre 2009
*Les vues exprimées dans ce propos sont celles de l'auteur. Elles ne reflètent pas nécessairement le point de vue d'EDC.
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