«Think Tank» Europe-Mexique.

«Think Tank» Europe-Mexique.
*2008 Création, par Morgane BRAVO France Alumni 🇲🇽🇫🇷(IIAP/ENA), President I Founder of «Think Tank» Europe-Mexico. (Binational) *Avocat de formation, études & expérience Diplomatique, Sciences Politiques... 2002 en France, Candidate (Titulaire) aux élections Législatives, dans la 14ème Circonscription de Paris. 16ème arrondissement. « Euroblogger » UE, Commission Européenne, Conseil Européen, Parlement Européen, Conseil de l'Europe, CoR, EuroPcom... *Morgane BRAVO, from Paris, France. She's graduate Lawyer and have a Master’s degree in Diplomacy & Political Science...Diplomatic experience.

miércoles, 27 de julio de 2011

*Reconfiguración de la Refinería General Lázaro Cárdenas...Veracruz*


Veracruz, 26 de julio del 2011.- 
Discurso del Presidente de Gira de trabajo por Veracruz donde inauguró la Reconfiguración de la Refinería General Lázaro Cárdenas, en Minatilán.

Bien à vous,
Morgane BRAVO

*Veracruz : Graduación de los Cadetes de la Heroica Escuela Naval Militar 2006-2011*


Alvarado, Veracruz, 26 de julio del 2011.-
Discurso del Presidente Calderón durante la Ceremonia de Graduación de los Cadetes de la Heroica Escuela Naval Militar 2006-2011.

Bien à vous,
Morgane BRAVO

*MEXICO : IN LIVE*


TRANSMISIÓN CONTINUA, LUNES A VIERNES, 
07:00 A 18:30 HRS.

*LE MEXIQUE ET LE 2.0...Sa communication institutionnelle : 
PIONNIER... EN AMERIQUE LATINE...!*

Bien à vous,
Morgane BRAVO
         


lunes, 25 de julio de 2011

*L’Ambassadeur de France au Mexique : Rencontre avec Carlos Flores Rico...*



L’Ambassadeur de France au Mexique, M. Daniel Parfait, s’est entretenu avec M. Carlos Flores Rico, président du Groupe d’amitié Mexique-France de la Chambre des Députés mexicaine. M. Flores Rico a présenté les résultats de sa récente visite au Luxembourg et à Bruxelles durant laquelle il a participé à la XIIème Commission Mixte Union Européenne-Mexique. L’Ambassadeur et le Député ont également abordé le sujet de la préparation de la rencontre d’affaires France-Mexique qui aura lieu au Sénat français à la fin de l’année.

Ambassade de France à Mexico
Mexico, le 20 juillet 2011

Bien à vous,
Morgane BRAVO

viernes, 22 de julio de 2011

*Semana: 11 al 17 de julio de 2011 ...*



Bien à vous,
Morgane BRAVO

*Derechos Humanos. México y la ONU: Construyendo hacia el futuro*


Bien à vous,
Morgane BRAVO

jueves, 14 de julio de 2011

*Rencontres d'Arles 2011 : Le Mexique...*

Nouvelles pratiques, nouveaux artistes mais aussi Mexique sont en exergue cette année au plus grand festival de la photo
 
Une édition 2011 des Rencontres d'Arles toujours aussi foisonnante (47 expositions à travers Arles!), et qui, comme l'indique son titre « Non conforme/Uncertified », veut s'ouvrir aux nouvelles pratiques de la photographie. Etat des lieux ci-dessous:

République ou le Mexique à l'honneur
Première bonne nouvelle: les Rencontres d'Arles ont réussi à sauver leur part de l'année du Mexique, annulée partout ailleurs. Une bonne occasion de découvrir une photographie contemporaine  très riche, où critique sociale et humanisme se côtoient. Le patrimoine n'est pas oublié pour autant avec des expositions consacrées au photographe et cinéaste Gabriel Figueroa (directeur de la photo de John Ford), à la Révolution mexicaine au tournant des années 20, et aussi à  la « valise mexicaine », en fait des négatifs de la guerre d'Espagne de Robert Capa, Chim et Gerda Taro retrouvés récemment là-bas et exposés en France pour la première fois.

La suite :

Bien à vous,
Morgane BRAVO

*Wassigny : Une fête sous le charme du Mexique...*

Foire artisanale et gastronomique, la Journée champêtre qui s'est déroulée, dimanche, dans le chef-lieu de canton a rencontré un franc succès, d'autant plus que le temps, était au beau fixe.
Tôt le matin, les brocanteurs d'un jour ont investi la place, tout autour de l'église et les rues adjacentes, ils étaient environ 180 à déballer leurs trésors sur la chaussée, mélange hétéroclite d'objets en tout genre ayant traversé le temps ou tout neufs sortis de l'emballage.

Dès 10 heures, il était bien difficile de trouver une place de stationnement dans la commune, des milliers de badauds ayant investi les lieux. À 10 h 30, par le maire, Bernard Lederlé, en compagnie de Jean-Louis Bricout, maire de Bohain et conseiller régional, de Charles Wattelle, conseiller général et en présence de nombreux conseillers et élus des communes voisines, a procédé à l'inauguration officielle.

Quatre jeunes musiciens, « Les Crâneurs » ont animé les rues, s'arrêtant çà et là pour distiller leur musique, tandis que fleuraient bon les jambons rôtis, les andouillettes grillées et autres victuailles cuites à point pour allécher le client.

Puis vers 15 heures, alors que le soleil dardait de plus en plus fort ses rayons sur la place du village, ils sont arrivés, dans leurs jolis costumes multicolores, dansant comme là-bas ; les danseuses et danseurs de l'ensemble folklorique mexicain Kanira faisaient leur apparition, entourés de leurs musiciens et de leurs instruments rutilants. En cette année du Mexique, la commune de Wassigny voulait montrer l'exemple en accueillant ce groupe tout droit venu de ce pays pour une tournée en France de deux mois. Enfin, pour calmer le jeu et les esprits, tout le monde s'est retrouvé vers 23 heures du côté de la salle des sports pour assister à un superbe feu d'artifice, marquant ainsi la fin d'une belle journée.
 Bien à vous,
Morgane BRAVO


*Festival d'Arles : Le mystère de « la valise mexicaine de Capa »...*


Les Rencontres internationales de la photographie d’Arles ont commencé avec une exposition phare montrant les négatifs mythiques de Capa, Chim et Gerda Taro pris pendant la guerre civile espagnole et longtemps égarés.  

«La camarade Gerda Taro nous a assistés de sa présence à trois de nos plus durs combats – stop – Nous regrettons profondément sa mort, survenue à l’avant-garde de la lutte antifasciste et envoyons aux camarades de France nos condoléances les plus émues – stop – Signé : les soldats, officiers et commissaires de la 39e division », stipule le télégramme bleu d’El Major Jofe, qui vient d’apprendre que la photographe et compagne de Robert Capa, écrasée par un char d’assaut républicain lors de la bataille de Brunete, est décédée le 26 juillet au matin dans l’hôpital où elle avait été transportée. Le magazine Regard, pour lequel elle travaillait, titre quelques jours plus tard : Ce que Gerda Taro a vu la veille de sa mort.

Ces documents poignants, on les découvre dans une vitrine de l’exposition « la Valise mexicaine », organisée par l’ICP (International Center of Photography) de New York et présentée, pour la première fois en Europe, au musée de l’Arles antique, dans le cadre de la 42e édition des Rencontres internationales de la photographie d’Arles. De l’avis des visiteurs, c’est l’exposition phare de la programmation mexicaine, un temps mise en péril par la surenchère de deux ego présidentiels dans l’affaire judiciaire Florence Cassez et finalement sauvée par les ministères de la Culture, des Affaires étrangères, l’Institut français et par l’homme le plus riche du monde, Carlos Slim, patron du groupe de télécommunications mexicain Télévista.

La valise mexicaine de Robert Capa, montrée dans l’exposition, n’est ni une valise, ni mexicaine, ni attachée au seul Robert Capa. Ce sont trois boîtes de couleur différente munies de casiers contenant des rouleaux de pellicules, en tout 4 500 négatifs pris pendant la guerre d’Espagne (1936-1939) par des exilés juifs de Paris, Robert Capa (1913-1954), le plus célèbre, mais aussi par Fred Stein et surtout David Seymour, dit Chim (1911-1956) – cofondateur en 1947, avec Capa, de l’agence Magnum, à Paris – et Gerda Taro (1910-1937), dont les négatifs couvrent presque toute l’œuvre puisqu’elle meurt, à vingt-six ans, sur une ligne de front de cette guerre.

L’histoire de la réapparition de ces boîtes, perdues en 1939, localisées à la fin des années 1990 et retrouvées au Mexique en 2008, est rocambolesque : fin 1939, Robert Capa quitte précipitamment la France pour les États-Unis. Il laisse tout dans son atelier parisien de la rue Froidevaux où reste son copain, assistant et tireur Imre Weisz, dit Csiki. En juin 1940, ce dernier sent à son tour qu’il lui faut fuir l’arrivée des nazis. Il place dans des boîtes les négatifs les plus précieux et les embarque sur son vélo, direction Bordeaux. En chemin, il les confie à un Chilien afin qu’il les mette à l’abri dans son consulat. Arrêté comme « étranger indésirable », il est placé dans un camp d’internement français au Maroc, d’où Capa le fait exfiltrer en 1941. La trace des négatifs est perdue. Il faudra plus de trente ans et quelques négociations pour les récupérer auprès d’un réalisateur qui les tenait de la fille d’un général, consul du Mexique à Vichy !

Entre-temps, la traque de « la valise mexicaine » prend d’autant plus d’importance que l’on espère y découvrir le négatif perdu de l’image de Capa représentant un milicien républicain tombant sous les balles. Mais, de même que la découverte des carnets de contacts des trois photographes prêtés par les Archives nationales de Paris ne l’avait pas fait remonter à la surface, le négatif qui, par son ordre dans les prises de vues, aurait pu fournir de précieux renseignements sur les intentions de Capa, ne se trouve pas dans les boîtes. L’énigme de cette photo – instantané ou mise en scène ? – demeure.
Par contre, les conservateurs de l’ICP, notamment Cynthia Young, commissaire de l’exposition, se souviennent avec émotion du moment de grâce où ils ont constaté, à l’ouverture, que le film en nitrate, resté souple, ne dégageait pas l’odeur de vinaigre caractéristique de la décomposition, ce qui signifiait que ces trésors étaient intacts, lisibles, montrables. Un miracle !

Juste une frustration. Ces trois-là s’étaient choisi Paris, où ils s’apprêtaient à fonder l’agence Magnum avec Henri Cartier-Bresson. Ils avaient reçu des commandes de la presse française. Ils écrivaient leurs carnets et leurs légendes en français. Bien sûr, le frère de Capa, Cornell, est le fondateur d’ICP à New York, mais on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi ces boîtes de négatifs, parties de Montparnasse, ne sont pas allées au bureau parisien de Magnum, où il nous semble qu’elles eussent trouvé leur juste place.

N’empêche. L’exposition américaine, véritable plongée dans l’histoire de la guerre d’Espagne et du photojournalisme, est à la hauteur de ce qui nous saisit. Scandée par les lieux, les batailles, les événements, marquée par des compositions et des sujets différents, elle nous met dans les pas d’un photojournalisme qui s’engageait au point d’adhérer à l’utilisation de ses images par la propagande républicaine et sera montré, en formats géants, aux côtés du Guernica, de Picasso, à l’Exposition universelle de 1937.

Elle fait voisiner les planches-contacts de chacun, légèrement agrandies, et leurs parutions dans une presse qui nous parle, à nous à l’Humanité : Regards était un magazine communiste ; Vu avait été fondé par Lucien Vogel, le père de Marie-Claude Vaillant-Couturier ; Ce soir, dont Capa fut nommé un temps directeur photo, était dirigé par Louis Aragon. Chaque image, souvent inédite, prise dans une séquence, raconte une histoire et frappe l’imagination. Le siège de l’Alcazar à Tolède, une messe à ciel ouvert au Pays basque, la cité universitaire de Madrid après le bombardement, les souffrances du peuple sont faits pour toucher la conscience du monde.

Chacun approche la guerre à sa façon : Chim privilégie le quotidien des civils déchirés, douloureux. Il aime photographier les enfants, donner corps aux figures de la dirigeante Dolorès Ibarruri, du brigadiste Ernest Hemingway, du poète Garcia Lorca.

Capa est dans l’anticipation. Il se déplace dans le même tempo que ses sujets, pousse la proximité jusqu’au flou. Sa couverture de la bataille du Sègre révolutionne le reportage de guerre. Il ne lâchera rien et opérera jusque dans les camps d’internement de la frontière franco-espagnole, où sera parqué, après l’anéantissement – quelle honte –, le meilleur de la résistance antifranquiste. Taro, qui accorde beaucoup d’importance à ses compositions formelles, n’a peur ni de sa mort ni de la regarder en face, lorsqu’elle photographie les cadavres sur les fronts de Cordoba, de Gergovie où sa photo sent le souffle de la bataille. Sur ses ultimes images, à Brunete, on sent dans ses photos qu’elle perd le contrôle, panique au milieu des soldats terrorisés par le chaos qui gagne, par un camion qui s’embrase…

Le coffret de deux tomes (592 pages, 84 euros) à paraître dans quelques semaines aux éditions Actes Sud sous le titre la Valise mexicaine, Capa, Chim et Taro, présente une somme de documents incontournables sur cette guerre civile et sur l’avènement du photojournalisme moderne. Une carte géographique retrace les déplacements de chacun pendant ces trois années. Des portfolios recensent l’intégralité de leurs clichés, dont plein d’inédits absents de l’exposition.

Leur recontextualisation s’opère immédiatement grâce à la reproduction des unes et aux reportages publiés par la presse française et étrangère. De nombreux textes et analyses critiques, rédigés par des spécialistes et chercheurs, racontent l’épopée de « la valise mexicaine », traitent de l’engagement à l’époque, questionnent cette première guerre des images, s’intéressent au processus d’identification des 4 500 négatifs et dévoilent la difficulté à discerner les images de Capa de celles de Taro…

L’affiche de cette 42e édition, baptisée Non conforme, n’aurait pas déparé à Perpignan, au festival Visa pour l’image. Le photojournalisme y est en effet à l’honneur non seulement avec la Nuit de l’année, mais aussi avec une passionnante rétrospective des trente années iconographiques du New York Times Magazine ; une soirée consacrée à Roger Thérond, longtemps patron de Paris Match ; une exposition percutante, chavirante, tant en matière de sens que de scénographie, du collectif défricheur Tendance floue. On a donc croisé, à Arles, cette année, des personnages tels John Morris, Jimmy Fox, contemporains de Capa à Magnum, Jean-François Leroy, directeur de Visa, Stanley Greene, Jan Grarup venu recevoir le prix Oscar Barnack… Enfin, l’exposition sur la révolution mexicaine, pleine de pépites mais trop peu didactique, aurait pu y prendre place, de même que les 101 Tragédies d’Enrique Metinides, sorte de Weegee latino hanté par des catastrophes qu’il a transformées en one-shots narratifs spectaculaires, sans être sensationnels.

Les autres artistes mexicains, bien plus jeunes, souvent femmes, s’intéressent à l’imagerie des femmes riches et célèbres (Daniela Rossell), mises en scène telles qu’elles s’imaginent ; à la prostitution dans la zone rouge entre Mexique et États-Unis ; aux femmes soupçonnées, dans les États les plus catholiques, de sorcellerie (Maya Goded) ; au sort d’immigrants latino-américains à New York filmés sur leurs lieux de travail et habillés en super-héros (Dulce Pinzon). Saluons enfin la formidable installation vidéographique, dans l’église des Frères Prêcheurs, consacrée à Gabriel Figueroa (1907-1997), photographe de plateau, chef opérateur, directeur de la photographie du cinéaste Luis Bunuel. Un hommage au style Figueroa qui a si bien servi l’âge d’or du cinéma mexicain…

La magie de Graciela Iturbide. Humble, menue, la Mexicaine Graciela Iturbide, soixante-neuf ans, est la star d’Arles. Mais lorsqu’on l’interroge sur le réalisme magique de ses images en noir et blanc, sur la précision de ses cadrages, sur l’étrangeté des situations qu’elle capte – des portraits d’Indiens Seris aux travestis de Mexico, en passant par ses récentes images d’oiseaux ou de son autoportrait dans la baignoire de Frida Kahlo –, elle préfère parler de la poésie de son maître, Manuel Alvarez Bravo, qui lui recommandait de « prendre (son) temps », ou de Tina Modotti qui s’imprégnait des mêmes lieux. Courez voir son exposition mise en scène par Marta Daho à l’espace Van Gogh. Chaque image dévoile un instant unique, surréel, entre rêve, rituel et symbole, et ouvre sur le tragique. Ah, si André Breton avait pu voir ça !

Rencontres d’Arles. 34, rue du Docteur-Fanton, Arles. Tous les jours de 10 heures à 19 heures. Jusqu’au 18 septembre. 

www. rencontres-arles.com

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Bien à vous,
Morgane BRAVO

domingo, 10 de julio de 2011

*Anuncio de inversión de México Power Group 2011*



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Morgane BRAVO

*Inauguración del Mundo Fútbol y Salón de la Fama del Fútbol *



Bien à vous,
Morgane BRAVO

*Programa Luz Sustentable‬...*

Bien à vous,
Morgane BRAVO

*Rencontres d'Arles : La photographie mexicaine...*

Le Mexique reprend des couleurs

Plus de trois cent cinquante événements attendus, parmi lesquels une exposition d'art contemporain mexicain au musée d'Art moderne de la Ville de Paris, un face-à-face Diego Rivera-Frida Kahlo à l'Orangerie (Paris) et des rendez-vous musicaux, cinématographiques ou gastronomiques. L'année du Mexique en France s'annonçait grandiose. A la place, on a vu la culture prise en otage au nom d'un fait divers : la condamnation par la justice mexicaine de Florence Cassez. Terrible gâchis... « Je parlerais plutôt d'une occasion manquée », nuance Ricardo Pandal, entrepreneur culturel mexicain qui s'apprêtait à débarquer à Paris avec artistes, créateurs de mode, DJ et chefs mexicains. « Cette année culturelle offrait à mon pays une opportunité unique de montrer un autre visage que celui de la violence qui y règne. On allait enfin révéler le dynamisme des plasticiens mexicains. »

D'autant qu'il existe au Mexique une grande tradition de l'image, importée dès le XVIe siècle par les colonisateurs pour soumettre et convertir les populations indigènes, comme l'explique Serge Gruzinski dans son livre - La Guerre des images (Fayard, 1990). C'est cette tradition qui explique l'extraordinaire vitalité de la photographie mexicaine. Le pays a donné ou influencé quelques maîtres du XXe siècle. De Manuel Alvarez Bravo (1902-2002), qui a su capter toute la fantaisie mexicaine dans des photos oniriques du quotidien aux cadrages virtuoses, à Henri Cartier-Bresson (1908-2004), qui y a réalisé en 1933 ses images les plus fortes dans les bordels de la ville. Alors c'est aux photographes de Mexico - dont les expositions sont maintenues aux Rencontres d'Arles grâce à son directeur, François Hébel - que nous avons demandé de nous ouvrir les portes de la scène artistique locale.

Ceux que nous avons rencontrés ont commencé leur carrière dans les années 1990 ; Mexico se relève à peine du tremblement de terre de 1985. Des quartiers à l'abandon sont devenus infréquentables, tel le centre historique. Une bande de plasticiens internationaux décide pourtant de s'y installer, trouvant dans les gigantesques entrepôts ou les vieux bâtiments coloniaux des ateliers qu'ils louent pour une bouchée de pain. Parmi eux, le Belge Francis Alÿs, qui puise son inspiration dans l'espace urbain ; le sculpteur texan Thomas Glassford ; la Britannique Melanie Smith, dont les oeuvres explorent si finement la ville de Mexico qu'il lui a été demandé de représenter cette année le Mexique à la Biennale de Venise. Et puis il y a Gabriel Orozco, l'enfant du pays, dont les photos, dessins ou installations - comme cette sculpture d'une DS rétrécie à l'extrême ou ce crâne en damier - sont vite encensés par le Museum of Modern Art de New York. « Leur succès a influencé une génération d'artistes mexicains pour qui tout devenait soudain possible », rappelle María Minera, critique d'art de la revue culturelle Letras libres.

Le magnat des télécommunications Carlos Slim ne s'y est pas trompé. Dès les années 1990, il achète des bâtiments coloniaux, fait restaurer les imposantes maisons en pierre, puis repeindre les façades de couleurs vives, réhabilitant ainsi des rues entières. Il participe également à la création de la Fondation du centre historique dont dépend La Casa vecina, une résidence d'artistes nichée dans une travée piquée de bambous, qui organise également des ateliers pour les enfants pauvres du coin. Car le quartier, même investi par le monde de l'art, des étudiants, des cafés branchés, n'en reste pas moins populaire.

La photographe mexicaine Maya Goded - dont les séries sur les sorcières du nord du pays ou sur la « zone rouge » (un village de prostituées proche de la frontière avec les Etats-Unis, maintenues à l'écart du reste du monde) sont l'un des temps forts d'Arles - aime se perdre dans le quartier historique de Mexico. Elle y a rencontré les prostituées jeunes, âgées, déjà mères, immortalisées pour l'un de ses livres les plus bouleversants, Plaza de la Soledad : la photographe, jamais voyeuse, s'y est d'abord attachée à faire des portraits de femmes. Elle trouve aussi son inspiration au marché de Sonora, dont les échoppes pleines de jouets ou de porcelaine voisinent avec les étals consacrés à la sorcellerie. Ils regorgent de savons dont il faut se frotter pour chasser un sort, d'herbes ou d'animaux décédés qu'il faut brûler pour faire revenir un homme, ou de statuettes à la gloire de la Santa Muerte, que prient ceux qui n'ont plus rien à perdre. Seuls les jeunes artistes habitent le centre historique, dont les rues commerçantes sont organisées par thème ; dans l'une d'elles, par exemple, toutes les boutiques de fournitures scolaires, dans une autre, celles dédiées à l'électricité... Et chaque fois, des vendeurs déclamant d'assourdissantes réclames.

Les artistes plus installés ont investi les maisons modernistes - semblables à celles construites dans les années 1930 par Mallet-Stevens ou les architectes du Bauhaus - des quartiers bohèmes Coyoacán, la Condesa, Polanco, la Roma. Des républiques autonomes dont les artistes avouent rarement sortir. Cafés, boutiques de créateurs, restaurants bio, cantines d'anciens réfugiés espagnols où l'on se retrouve en fin de journée pour jouer aux dominos... On se croirait à Brooklyn, s'il n'y avait cette architecture mêlant avec grâce tous les styles dans des couleurs pétantes. En témoigne la place Rio-de-Janeiro à la Roma, égayée par la « maison aux sorcières » en briques roses, aux accents gothiques, un ancien couvent Art déco rouge et jaune, ou OMR, la plus ancienne galerie d'art contemporain de la ville, nichée dans une imposante villa du XIXe de style californien.

C'est OMR qui représente Iñaki Bonillas - également exposé à Arles -, qui a beaucoup travaillé sur les archives de son grand-père. Soit un ensemble de photos de famille, mais surtout d'autoportraits. De ce corpus, Bonillas a tiré une oeuvre conceptuelle dans laquelle il sonde autant la mémoire des siens, exilés républicains installés au Mexique, que les limites de la photographie lorsqu'il déconstruit une image ou n'en garde que les contours. S'il est représenté par deux galeries en Europe, a séduit d'importants collectionneurs, c'est à Mexico qu'Iñaki Bonillas a choisi de vivre. Parce que la ville se porte mieux. Que la scène artistique déborde d'énergie : « Ici, quel que soit le projet, je sais qu'il peut être réalisé pour une somme raisonnable alors qu'en Europe il faudrait l'abandonner faute de moyens. »
Mexico va mieux. Des lois y ont été votées, légalisant l'avortement et le mariage homosexuel (chose inimaginable dans d'autres régions de cet Etat fédéral), ce qui a apporté un souffle de liberté. La mairie a entrepris de rénover les infrastructures routières même si le trafic reste insupportable. Le musée d'Art contemporain et le musée Tamayo s'ouvrent de plus en plus à l'art contemporain.

Certes, la violence reste présente, même si c'est sans commune mesure avec ce qui se passe dans le reste du pays. Dans une tension permanente entre tradition et modernité, entre la capitale et la province, entre ceux qui restent et ceux qui migrent vers les Etats-Unis, il arrive que règne un certain chaos. « Mais c'est de cette tension que naît la créativité des artistes », souligne Christian Moire, ex-commissaire délégué de l'année du Mexique en France. Dans une mégalopole tentaculaire de vingt et un millions d'habitants traversée d'autoroutes périphériques, il faut chaque jour inventer de nouvelles solutions pour permettre à tous de vivre ensemble. Et cette quête permanente nourrit les artistes.

De nouveaux galeristes se lancent pour les accueillir. Comme Patricia Conde, qui vient d'ouvrir le premier espace dédié à la photographie, tout près du musée Soumaya, l'institution privée - accessible gratuitement - qui abrite la très inégale collection de Carlos Slim et dont l'architecture (signée du gendre du milliardaire) évoque une cuvette de WC. Patricia Conde choisit au contraire ses artistes avec soin. Telle Dulce Pinzón, fille de bonne famille rentrée au pays après s'être retrouvée aux Etats-Unis dans la dure situation d'immigrée ; de quoi lui inspirer cette formidable série de photos : « La véritable histoire des ­superhéros ». Des travailleurs mexicains de New York y sont photographiés sur leur lieu de travail drapés de costumes de Batman ou de ­Superman ; pour seule légende, leur profession et la somme qu'ils envoient chaque semaine au pays. Présenté aujourd'hui à Arles, ce travail a remporté le prix de la Biennale de Mexico (2006), organisée par le très dynamique Centro de la Imagen, en alternance avec Fotoseptiembre, l'équivalent du mois de la photo. Dulce Pinzón travaille actuellement sur l'écologie. Car pour les artistes mexicains, plus question, dans un monde globalisé, d'interroger seulement leur « mexicanité » : de puiser dans l'histoire précolombienne ou révolutionnaire, dans la culture populaire ou la tradition esthétique colorée du pays... Ce qui ne les empêche pas de sonder leur terre, via des thèmes comme les flux migratoires ou l'environnement, qu'ils explorent dans un langage plastique résolument contemporain. C'est ce qui fait leur force. Dommage que seules les Rencontres d'Arles permettent cette année de s'en apercevoir.


Bien à vous,
Morgane BRAVO

viernes, 1 de julio de 2011