"Les relations extérieures sont soignées par le général de Gaulle. Le 23 février 1942, il accepte même de donner une interview à un journaliste mexicain Gonzalez Montesinos.
Ne considère-t-il pas que la France libre doit être représentée sur tous les continents et que ses choix méritent d'être expliqués ? En s'adressant aux Mexicains, le Général dit une parole à toute l'Amérique latine. Il sait que son attitude, son engagement, ses choix sont appréciés là-bas et qu'il incarne une résistance opportune à la domination nazie. De Gaulle se confie : « La France combattante a besoin d'appui. Celui que lui apporte l'amitié de l'Amérique latine lui est particulièrement précieux ». L'idée est aussi de dire que la France a un rôle particulier à jouer au sein du concert des nations et qu'elle incarne des valeurs dont elle est fière : « Voici pourquoi toute politique qui, à Vichy et ailleurs, vise à la neutralisation de l'Empire et du peuple français ou s'accommode de cette neutralisation est une politique mauvaise ».
Montesinos ne dissimule pas les arguments que la propagande nazie emploie en Amérique latine pour dissuader les populations de manifester leur solidarité avec les Français libres. Il évoque même les disputes régulières qui opposeraient le chef des FFL à Winston Churchill au point que le Premier ministre britannique l'aurait fait enfermer à la Tour de Londres ! « La propagande dont vous parlez prétend alternativement ou bien que les Français libres sont soumis à l'Angleterre ou bien qu'ils sont anglophobes. Nous, nous n'acceptons de connaître que les seuls intérêts de la France et en laissant au peuple français le soin de fixer librement son régime dès que nous lui en aurons rendu la possibilité ». De Gaulle ne nie pas qu'il y a quelques difficultés dans les relations avec le gouvernement anglais parce qu'il y a des intérêts « enchevêtrés » mais il estime qu'il vaut mieux un langage de vérité que des postures accommodantes derrière lesquelles sont dissimulés de graves désaccords.
Le Général cite un exemple récent qui a fait la une de la presse : « Vous avez pu voir, par exemple, que nous eûmes quelque peine à faire accepter le ralliement des îles Saint-Pierre-et-Miquelon. Vous n'ignorez pas que le maintien de la position de la France en Syrie après les événements de juin-juillet derniers a été assez laborieux. Mais nous avons dans l'intérêt commun, le droit et le devoir de nous montrer intransigeants ». La France libre n'est pas prête à se renier pour exister dans le périmètre délimité par ses alliés qui refuseraient de lui donner la place qui lui revient. Le Général dit sa confiance en Churchill et se plaît à pouvoir discuter avec lui en toute franchise. Il salue : « la clairvoyance de ce grand homme d'Etat anglais à la fois noble et habile ».
Répondant à d'autres questions il dit de Weygand : « La capitulation est un abîme d'où un chef ne revient jamais ». Lorsqu'on lui demande pourquoi Vichy l'a relevé de son commandement, question qui a par ailleurs été débattue au Mexique, le Général réplique : « Quand vous cherchez à vous expliquer les décisions prises à Vichy, ne manquez jamais de penser à leurs deux principaux facteurs qui sont, d'une part, les exigences de Hitler, d'autre part la rivalité féroce des malheureux qui forment ce qu'ils appellent le gouvernement et que leur ambition torture. Pour ce qui concerne le rappel de Weygand, je crois bien qu'il est dû à la fois aux ordres de l'ennemi qui jugeait le moment venu de mettre un terme à l'équivoque, et à la haine jalouse de Darlan, qui avait pris ombrage de ce qui restait de prestige au général ». Il estime que la page Weygand est définitivement tournée du livre des douleurs de la France. Et de conclure : « La France ne reconstruira la force et l'honneur de ses armes que sur un sol ferme et pur »".
Ne considère-t-il pas que la France libre doit être représentée sur tous les continents et que ses choix méritent d'être expliqués ? En s'adressant aux Mexicains, le Général dit une parole à toute l'Amérique latine. Il sait que son attitude, son engagement, ses choix sont appréciés là-bas et qu'il incarne une résistance opportune à la domination nazie. De Gaulle se confie : « La France combattante a besoin d'appui. Celui que lui apporte l'amitié de l'Amérique latine lui est particulièrement précieux ». L'idée est aussi de dire que la France a un rôle particulier à jouer au sein du concert des nations et qu'elle incarne des valeurs dont elle est fière : « Voici pourquoi toute politique qui, à Vichy et ailleurs, vise à la neutralisation de l'Empire et du peuple français ou s'accommode de cette neutralisation est une politique mauvaise ».
Montesinos ne dissimule pas les arguments que la propagande nazie emploie en Amérique latine pour dissuader les populations de manifester leur solidarité avec les Français libres. Il évoque même les disputes régulières qui opposeraient le chef des FFL à Winston Churchill au point que le Premier ministre britannique l'aurait fait enfermer à la Tour de Londres ! « La propagande dont vous parlez prétend alternativement ou bien que les Français libres sont soumis à l'Angleterre ou bien qu'ils sont anglophobes. Nous, nous n'acceptons de connaître que les seuls intérêts de la France et en laissant au peuple français le soin de fixer librement son régime dès que nous lui en aurons rendu la possibilité ». De Gaulle ne nie pas qu'il y a quelques difficultés dans les relations avec le gouvernement anglais parce qu'il y a des intérêts « enchevêtrés » mais il estime qu'il vaut mieux un langage de vérité que des postures accommodantes derrière lesquelles sont dissimulés de graves désaccords.
Le Général cite un exemple récent qui a fait la une de la presse : « Vous avez pu voir, par exemple, que nous eûmes quelque peine à faire accepter le ralliement des îles Saint-Pierre-et-Miquelon. Vous n'ignorez pas que le maintien de la position de la France en Syrie après les événements de juin-juillet derniers a été assez laborieux. Mais nous avons dans l'intérêt commun, le droit et le devoir de nous montrer intransigeants ». La France libre n'est pas prête à se renier pour exister dans le périmètre délimité par ses alliés qui refuseraient de lui donner la place qui lui revient. Le Général dit sa confiance en Churchill et se plaît à pouvoir discuter avec lui en toute franchise. Il salue : « la clairvoyance de ce grand homme d'Etat anglais à la fois noble et habile ».
Répondant à d'autres questions il dit de Weygand : « La capitulation est un abîme d'où un chef ne revient jamais ». Lorsqu'on lui demande pourquoi Vichy l'a relevé de son commandement, question qui a par ailleurs été débattue au Mexique, le Général réplique : « Quand vous cherchez à vous expliquer les décisions prises à Vichy, ne manquez jamais de penser à leurs deux principaux facteurs qui sont, d'une part, les exigences de Hitler, d'autre part la rivalité féroce des malheureux qui forment ce qu'ils appellent le gouvernement et que leur ambition torture. Pour ce qui concerne le rappel de Weygand, je crois bien qu'il est dû à la fois aux ordres de l'ennemi qui jugeait le moment venu de mettre un terme à l'équivoque, et à la haine jalouse de Darlan, qui avait pris ombrage de ce qui restait de prestige au général ». Il estime que la page Weygand est définitivement tournée du livre des douleurs de la France. Et de conclure : « La France ne reconstruira la force et l'honneur de ses armes que sur un sol ferme et pur »".
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