Des experts de l’INAH ont établi que la pièce attribuée à la culture maya est de fabrication récente, ce qui fait qu’elle n’appartient à aucune culture préhispanique. Après une expertise du lot de 207 pièces exposées dans le catalogue de la vente aux enchères, ils ont conclu que 140 sont d’origine préhispanique et 67 de fabrication récente.
A la suite de la vente aux enchères de pièces à caractère archéologique qui s’est tenue le 21 mars dernier à Paris par la maison de ventes Binoche et Giquello, l’Institut national d’archéologie et d’histoire (INAH) et le ministère des Affaires étrangères (SRE) du Mexique informent ce qui suit :
1. Que la pièce attribuée à la culture maya et qui, selon un communiqué, a atteint un prix record lors de cette vente, est de fabrication récente, ce qui fait qu’elle n’appartient à aucune des cultures préhispaniques du Mexique.
2. Cette affirmation a été faite par des experts de l’INAH qui ont établi, à partir de l’étude archéologique précédemment réalisée de 203 images du lot de 207 pièces exposées dans le catalogue de la vente aux enchères, que 140 pièces sont d’origine préhispanique et 67 sont de fabrication récente, comme c’est le cas de la figure en question.
3. Selon cette expertise, élaborée par les archéologues Alejandro Castillo et Alejandro Bautista Valdespino, cette pièce, qui représente un individu portant une hache et un bouclier, a été fabriquée à travers des techniques de modelage et l’application de pastillage. Elle ne présente pas le style culturel spécifique au corpus de la sculpture, de telle façon qu’il s’agit d’un style libre qui ne correspond à aucune caractéristique formelle ou stylistique des cultures préhispaniques du territoire mexicain.
4. La figure tente de reconstituer les traits propres à des représentations préhispaniques élaborées dans la zone maya du sud-est du Mexique, toutefois tant la hauteur (165,5 cm) que la posture avec les jambes fléchies et les lanières qui tiennent la chaussure ne sont pas caractéristiques de cette culture. Par ailleurs, l’érosion apparente visible a été faite dans le but de lui donner une apparence d'usure et d'ancienneté. Il s’agit donc d’une pièce artisanale récente.
5. Il convient de signaler que, dès que l’INAH a été averti de la vente aux enchères de pièces archéologiques d’origine mexicaine par la maison Binoche et Giquello, il a déposé une plainte le 21 janvier 2011 auprès de l’Unité spécialisée dans la recherche de délits contre l’environnement et prévus dans les lois spéciales du bureau du Procureur général de la République du Mexique. Puis, l’expertise a été remise au Bureau juridique du ministère mexicain des Affaires étrangères, en vue des démarches nécessaires.
6. Le ministère mexicain des Affaires étrangères, à travers l’ambassade du Mexique en France, a informé les autorités françaises de cette situation, avant que cette vente aux enchères n’ait lieu.
7. Le ministère des Affaires étrangères et l’Institut national d’archéologie et d’histoire du Mexique continueront à suivre l’évolution de ce dossier et à œuvrer par les voies légale et diplomatique pour la restitution des pièces et ce, pour l’intérêt de la nation.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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