«Think Tank» Europe-Mexique.

«Think Tank» Europe-Mexique.
*2008 Création, par Morgane BRAVO France Alumni 🇲🇽🇫🇷(IIAP/ENA), President I Founder of «Think Tank» Europe-Mexico. (Binational) *Avocat de formation, études & expérience Diplomatique, Sciences Politiques... 2002 en France, Candidate (Titulaire) aux élections Législatives, dans la 14ème Circonscription de Paris. 16ème arrondissement. « Euroblogger » UE, Commission Européenne, Conseil Européen, Parlement Européen, Conseil de l'Europe, CoR, EuroPcom... *Morgane BRAVO, from Paris, France. She's graduate Lawyer and have a Master’s degree in Diplomacy & Political Science...Diplomatic experience.

viernes, 27 de noviembre de 2009

***A Puebla, au Mexique, des taxis roses réservés aux femmes...***


*Photo AFP/Jose Castañares
Un "pink taxi" à Puebla, au Mexique, le 6 octobre 2009.

***Maria Lopez ne passe pas inaperçue au volant de son taxi rose bonbon. Sur la place principale de la ville coloniale de Puebla, à 120 km de Mexico, les badauds s'approchent. "C'est réservé aux dames", lâche la jeune femme brune qui conduit l'un des 35 Pink Taxis destinés aux femmes et gérés par des femmes.

Une cliente monte à l'arrière de la Chevrolet Chevy flambant neuve. Après un coup d'oeil dans le rétroviseur, Maria s'engage dans le flot des voitures. A l'arrière, sa cliente, une avocate, retouche son maquillage face à l'un des deux miroirs fixés aux appuis-tête des sièges avant. "C'est bien de pouvoir se déplacer sans subir les réflexions sexistes du chauffeur ni avoir peur d'être agressée", lâche-t-elle.

Inspiré des Pink Ladies Cabs de Londres, le concept, lancé le 6 octobre, fera bientôt école dans d'autres villes mexicaines. L'initiative a la cote auprès des femmes, victimes du machisme ambiant. "L'objectif, c'est la sécurité", commente Maria, dont le taxi est équipé d'un GPS et d'un bouton d'alerte sous le volant, connectés aux services de police. Joignable 24h/24h par téléphone ou par Internet, son véhicule est aussi doté d'un terminal de carte bancaire pour limiter les risques de vol avec agression.

Comme la plupart de ses collègues, Maria n'était pas taxi à l'origine. Ancienne vendeuse de vêtements à domicile, cette mère célibataire de cinq enfants a mis les mains dans le cambouis, appris les gestes qui sauvent et l'autodéfense durant 160 heures de formation financées par l'Etat de Puebla.

Avec 40 courses par heure, deux fois plus le week-end, les 35 Pink Taxis semblent faire leurs preuves, malgré des tarifs 10 % supérieurs à ceux des taxis classiques. "Cette politique de prévention rencontre un franc succès", se félicite Valentin Meneses, secrétaire chargé des transports, qui prévoit de doubler le nombre de taxis roses à Puebla, avant de les lancer dans trois autres villes de l'Etat.

La mairie de Mexico devrait lui emboîter le pas : "Nous étudions un service similaire pour 2010", annonce Ariadna Montiel, directrice du réseau de transport de la capitale. Depuis dix ans, dans cette mégalopole de 20 millions d'habitants, des rames de métro sont interdites aux hommes aux heures de pointe. Depuis janvier 2008, le programme "Atenea" complète le dispositif, avec 67 autobus réservés aux femmes. "Ça évite les attouchements. En plus, ces bus sont moins pleins que les autres", explique une conductrice en refusant l'accès à un homme. "Seuls les messieurs accompagnés d'un enfant peuvent monter. Prenez le prochain !"

A l'Institut des femmes de Mexico (Inmujeres), la directrice Martha Lucía Mícher explique que "ces initiatives répondent à un vrai besoin, dans une société où les hommes pensent que le corps des femmes leur appartient".

Le défi est de taille : 87 viols dans des taxis ont été dénoncés en 2008 dans la capitale. "Il y en a plus, mais ils ne sont jamais dénoncés", déplore-t-elle. Pis, une femme est assassinée toutes les six heures au Mexique et 67 % des Mexicaines disent avoir subi des violences sexistes, selon l'Institut national des statistiques.

"L'idée est de changer les mentalités par des actions qui marquent les esprits", explique Tania Enriquez, directrice des politiques publiques à la Commission nationale d'éradication de la violence contre les femmes.

Elle reconnaît néanmoins que "sans une véritable politique éducative, ces actions risquent de n'avoir qu'un impact limité". D'autant qu'elles ne font pas l'unanimité, comme l'explique la journaliste Diana Blanco : "D'un côté on milite pour l'égalité des sexes, de l'autre on utilise des moyens de transport qui discriminent les hommes. En plus, peindre en rose des taxis renforce les stéréotypes." Qu'en pense la gente masculine ? "Certains sont contre mais moi, je préfère savoir ma mère ou ma femme en sécurité", répond l'informaticien Eric Ponce.

Avec ses 4 millions de passagères annuelles, le programme "Atenea" reste modeste. "L'idée n'est peut-être pas révolutionnaire, mais elle crée des emplois pour les femmes", conclut Maria. Un argument de poids dans un pays qui compte 900 000 chômeurs supplémentaires cette année. - (Intérim.)

Puebla (Mexique) Correspondance
Le Monde
25.11.09

***Précision : ville coloniale de Puebla (du point de vue de l'architecture)...

*LONDRES...Pink Ladies Cabs :
http://www.pinkladiesmembers.co.uk

*PARIS...Des taxis de luxe pour femme :
http://www.20minutes.fr/article/317165/France-Des-taxis-de-luxe-pour-femme.php

A SUIVRE... ;-)***

Bien à vous,

Morgane BRAVO

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