«Think Tank» Europe-Mexique.

«Think Tank» Europe-Mexique.
*2008 Création, par Morgane BRAVO France Alumni 🇲🇽🇫🇷(IIAP/ENA), President I Founder of «Think Tank» Europe-Mexico. (Binational) *Avocat de formation, études & expérience Diplomatique, Sciences Politiques... 2002 en France, Candidate (Titulaire) aux élections Législatives, dans la 14ème Circonscription de Paris. 16ème arrondissement. « Euroblogger » UE, Commission Européenne, Conseil Européen, Parlement Européen, Conseil de l'Europe, CoR, EuroPcom... *Morgane BRAVO, from Paris, France. She's graduate Lawyer and have a Master’s degree in Diplomacy & Political Science...Diplomatic experience.

viernes, 10 de junio de 2011

*Qui est le rival de Christine Lagarde pour le FMI?...*

  Ce vendredi, c'est le dernier jour pour se déclarer candidat à la direction du FMI. Christine Lagarde est archi-favorite. Mais si Agustin Carstens, le patron de la Banque centrale mexicaine, créait la surprise?
 
Un homme expérimenté et compétent Agustin Carstens a "plus d'autorité et d'expérience que Lagarde pour diriger le FMI". Certes, c'est lui qui le dit, mais il n'a pas complètement tort : patron de la Banque du Mexique depuis janvier 2010, il a occupé les fonctions de sous-directeur du FMI (2003-2006), de ministre des Finances (2006-2009) et président du comité de développement du FMI et de la Banque mondiale (2007-2009). Parmi ses faits d'armes, il a participé en 1989 aux renégociations portant sur la dette du Mexique et a obtenu une ligne de crédit spéciale du Fmi pendant la crise de 2008. Il se targue enfin d'avoir rendu plus transparente la Banque centrale mexicaine. De quoi en faire une personnalité respectée à Washington et consensuelle au sein du G20.
Que ferait-il avec la zone euro? C'est bien ce qui préoccupe les Européens, qui ne sortent pas de la crise de la dette et qui veulent pouvoir compter sur un soutien comparable à celui qu'avait apporté DSK. Carstens ne s'est pas exprimé en détail sur la question mais il semblerait qu'il n'ait aucune envie d'être particulièrement doux. "La vérité est que au jour d'aujourd'hui, après trois ans de crise et avec un directeur général européen, la crise européenne n'est pas résolue", a-t-il tranché dans un entretien accordé au quotidien espagnol El Pais. Et d'évoquer des "décisions difficiles" et des "mesures de fond" que doivent adopter les pays fragiles de la zone euro. Quant à la possibilité de restructurer la dette, il s'agirait de "la toute dernière mesure à prendre et dans le cadre d'un paquet global".
A-t-il ses chances face à Christine Lagarde ? Pour avoir une chance de gagner, il faudrait déjà qu'il ait l'appui de tous les pays émergents. C'est loin d'être gagné. Une douzaine de pays latino-américains ont apporté leur soutien à sa candidature : Bélize, Bolivie, Colombie, Honduras, Guatemala, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, République Dominicaine, Uruguay et Venezuela. Mais les BRIC ont beau marteler qu'ils veulent en finir avec le monopole européen de la direction du FMI, ils ne sont pas pour autant sûrs de soutenir le Mexicain. La Chine et le Brésil en particulier semblent réticents.
En effet, Carstens est perçu comme étant trop "de droite", même pour le FMI ! Il a en effet été trader sur le marché des changes et a obtenu son doctorat à l'université de Chicago, bastion d'une pensée néolibérale qui continue de chanter les louanges de la dérégulation et du laissez-faire. Il a été sous-directeur du FMI entre 2003-2006, une période caractérisée, de l'aveu même du fonds, par une foi aveugle envers le marché qui l'a empêché de prévoir la crise financière. En tant que ministre des Finances de son pays, il a privatisé les retraites des fonctionnaires et quand la crise est survenue, il "a déployé l'un des plans de relance les plus faibles de l'hémisphère ouest, alors que le Mexique était durement frappé", relève Kevin Gallagher du Guardian. Enfin, en tant que patron de la Banque centrale, il "s'est tenu à des objectifs d'inflation très stricts et s'est fermement opposés à toute forme de contrôle de capitaux, poursuit le journaliste. Résultat, les taux d'intérêt élevés et l'entrée abondante de capitaux ont asphyxié le crédit pour l'économie réelle et fait monter la monnaie, ce qui a placé le Mexique en désavantage compétitif, notamment vis-à-vis de la Chine." Il y a une dizaine d'années, ce profil orthodoxe aurait correspondu parfaitement aux critères recherchés pour un directeur du FMI. Sauf que la crise est passée par là et a révélé les failles de la doxa néolibérale. Alors que DSK s'est efforcé dans une certaine mesure de redonner un sens à l'institution désuète en l'ouvrant à de nouvelles réflexions, notamment sur les questions de contrôles de capitaux et de cibles d'inflation, Carstens ne poursuivrait pas cette voie réformiste.
Martchenko, l'autre candidat La Communauté des Etats indépendants (ex-URSS moins les pays baltes et la Géorgie) a fait part de la candidature du chef de la banque centrale du Kazakhstan, Grigori Martchenko. Cet homme à la barbe poivre et sel né à Almaty est très apprécié des investisseurs étrangers dans son pays. Il avait présidé la première fois la Banque centrale kazakhe entre 1999 et 2004, quittant ce poste pour devenir vice-Premier ministre avant de devenir quelques mois plus tard conseiller du chef de l'Etat kazakh Noursoultan Nazarbaïev. Il a par la suite été président de l'une des principales banques de son pays, Halyk Bank, avant de reprendre la tête de la Banque centrale en janvier 2009, au moment où le Kazakhstan a vu son système bancaire et son économie gravement secoués par la crise économique mondiale. En revanche, il est quasi inconnu au G20 et a très peu de chances de gagner.

L'Expansion
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/fmi-qui-est-le-rival-de-christine-lagarde_256816.html#commentaires 

Bien à vous,
Morgane BRAVO

No hay comentarios: